S'il veut être accepté, Bitcoin doit évoluer ...
Mais vers quoi ? que faudrait-il pour la banque Centrale Européenne accepte le Bitcoin ?

1. Moins de montagnes russes !
- Le prix du Bitcoin monte et descend comme un manège. On dit que le Bitcoin est très volatil, ce qui le rend risqué comme réserve de valeur ou moyen d’échange.
- Les banques veulent une monnaie stable, pas une pièce de casino.
Solution : Il faudrait que son prix soit plus régulier, ou qu’il soit “accroché” à quelque chose de stable.
2. Qui envoie l’argent ? À qui ?
Aujourd’hui, les transactions en Bitcoin sont visibles… mais les gens derrière restent cachés. Le réseau Bitcoin est pseudonyme et transparent, il est difficile d’identifier clairement les utilisateurs.
Les banques veulent savoir qui fait quoi pour éviter la fraude, le terrorisme ou le blanchiment. Il est obligé de respecter les règles KYC/AML (Know Your Customer / Anti-Money Laundering), c’est-à-dire :
- identification des utilisateurs,
- traçabilité complète des fonds,
- blocage possible de certaines adresses si nécessaires pour des raisons judiciaires ou politiques.
Solution : Mieux identifier les utilisateurs, sans pour autant tuer la vie privée.
3. Qui décide dans Bitcoin ?
- Le Bitcoin n’a pas de chef, pas de gouvernement, pas de patron. En effet Bitcoin est décentralisé, sans organe de gouvernance central, ce qui est à la fois sa force et sa faiblesse pour les institutions.
- Mais les banques veulent parler à quelqu’un en cas de souci, avec une instance représentative (par exemple, une fondation, un consortium, ou un système de nœuds validés) pour co-construire les normes.
Solution : Créer une forme de représentation ou de dialogue entre le monde crypto et les autorités.
4. Pas touche à l’euro !
- Le Bitcoin a une règle : il y en aura jamais plus de 21 millions, ce qui s’oppose à la logique de création monétaire flexible des banques centrales.
- Les banques, elles, doivent pouvoir ajuster la quantité d’argent pour protéger l’économie. Donc il faudrait, soit une intégration contrôlée (par exemple comme actif de réserve ou dans des produits financiers dérivés), soit une interopérabilité avec les monnaies numériques de banque centrale (Euro numérique).
Solution : Le Bitcoin ne doit pas remplacer l’euro, mais peut être utilisé en complément ou comme outil financier.
5. Une vraie loi du jeu
- L’Europe a commencé à créer des lois pour encadrer les crypto-monnaies (avec une règle appelée MiCA).
- Pour être accepté, Bitcoin doit respecter les règles du jeu européen. Il faut que les opérateurs Bitcoin (wallets, exchanges) soient conformes aux normes MiCA? Et il faut que le Bitcoin lui-même soit reconnu comme actif licite et utilisable, soit comme réserve de valeur, soit dans des paiements contrôlés.
Solution : Les plateformes, les portefeuilles, les mineurs doivent suivre les règles comme les banques le font.
6. Pas trop polluer, s’il vous plaît
- Le minage de Bitcoin utilise beaucoup d’énergie.
- L’Union Européenne veut des technologies plus écologiques. Bitcoin doit apporter une preuve d’utilisation d’énergies renouvelables et de réduction des émissions carbone.
Solution : Soit rendre le minage plus “vert”, soit utiliser d’autres systèmes moins énergivores.
7. À quoi il sert, au juste ?
Le Bitcoin doit apporter quelque chose de vraiment utile :
- envoyer de l’argent vite, partout dans le monde,
- aider les gens sans banque,
- sécuriser des échanges.
En résumé :
Pour que les banques centrales aiment le Bitcoin, il faudrait qu’il soit :
- stable, c'est à dire, ne plus servir le jeu des spéculateurs
- transparent, c'est à dire s’insérer dans le cadre juridique européen (MiCA, AML/KYC),
- écologique, c'est à dire avoir un impact environnemental acceptable,
- réglementé, c'est à dire respecter des normes de régulation et de conformité strictes,
- et utile pour la société, c'est à dire ne pas menacer la souveraineté monétaire.
